3ème
ANNEE
MEDECINE (DCEM1)
MODULE
: RHUMATOLOGIE
LES NEVRALGIES CERVICO-BRACHIALES |
Cours du Pr Ag Mohamed ELLEUCH
OBJECTIFS
1-
Préciser le mécanisme physiopathologique de la souffrance radiculaire au cours
de la névralgie cervico-brachiale (NCB).
2-
Porter sur les signes cliniques le diagnostic de NCB commune.
3-
Distinguer la NCB des autres algies et paresthésies du membre supérieur
pouvant simuler une NCB.
4-
Préciser le territoire radiculaire de la névralgie et les éventuelles
manifestations neurologiques correspondantes.
5-
Prescrire les examens complémentaires à demander systématiquement au cours
des NCB.
6-
Identifier les signes radiologiques un faveur de la NCB commune.
7-
Distinguer la NCB commune des NCB dites symptomatiques.
8-
Justifier la conduite à tenir en présence d'une atypie clinique, biologique,
radiologique et/ou évolutive de la NCB.
9-
Traiter une NCB commune.
I-
DEFINITION - INTRODUCTION
Les
névralgies cervico-brachiales (NCB), sont des syndromes cliniques associant une
douleur cervicale et une douleur radiculaire du membre supérieur,
essentiellement les racines C6, C7 ou C8. La racine D1 peut compléter la névralgie
C8. L'atteinte de C5 est beaucoup plus rare. Elles sont dues à une compression
ou à une irritation d'une racine nerveuse. Dans environ 85% des cas, la
souffrance radiculaire apparaît comme la conséquence plus ou moins directe de
la détérioration structurale du disque et des articulations
inter-apophysaires, justifiant la dénomination de névralgie cervico-brachiale
commune. Dans les 15% restants la NCB est dite secondaire. Elle est due à une
affection tumorale, infectieuse ou à un traumatisme.
II-
PHYSIOPATHOLOGIE DE LA NCB COMMUNE
L'intimité anatomique du rachis cervical et des racines nerveuses est à l'origine de l'association de la douleur cervicale et de la douleur radiculaire. L'atteinte médullaire est parfois associée. Elle doit être recherchée systématiquement.
La
racine nerveuse sort du sac dural au contact du corps vertébral, puis croise le
disque en regard de la fente unco-vertébrale, puis de la face externe de l'uncus.
Elle chemine ensuite au plancher du canal de conjugaison, sur le pédicule et
sur l'apophyse transverse, en avant de l'apophyse articulaire et croise par en
arrière l'artère vertébrale, pour aboutir à la face latérale du cou dans la
région rétroclaviculaire et franchir le défilé thoraco-brachial.
La
compression radiculaire peut être due à une hernie discale molle comme dans la
sciatique commune, par issue au niveau de la fente, de substance discale du nucléus
pulposus. Cette lésion est relativement rare et se voit surtout chez les sujets
jeunes. Le plus souvent, la lésion est celle de l'arthrose unco-vertébrale,
qui réalise un nodule disco-ostéophytique constitué de la substance discale dégénérée,
comprise entre les productions ostéophytiques unco-vertébrales. Ce nodule fait
saillie à
l'entrée du canal de conjugaison.
Les mécanismes de l'irritation radiculaire comportent des éléments de compression associés à des phénomènes inflammatoires réactionnels. L'inflammation et la compression peuvent retentir sur la circulation dans l'artère radiculaire ajoutant un facteur vasculaire de souffrance radiculaire.
III-
ETUDE CLINIQUE
Type
de description : la NCB commune sur nodules disco-ostéophytique d'intensité
moyenne.
A/
symptomatologie fonctionnelle
Le
patient se plaint d'une douleur cervico-brachiale dont il faut préciser la
topographie et les caractéristiques. Elle survient souvent après 40 ans.
Le
début souvent brusque, parfois progressif, plus rarement en 2 temps, d'abord
une douleur cervicale puis une douleur radiculaire du membre supérieur.
La
douleur cervical se projette en arrière à la face postéro-latérale du cou,
dans la région interscapulo-vertébrale. La douleur radiculaire descend dans le
membre supérieur selon une topographie qui dépend de la racine intéressée,
elle doit être précisée par le malade à l'aide d'un doigt:
-
C5: face antéro-extene de l'épaule et de la partie supérieure du bras.
-
C6: face antéro-externe du bras, de l'avant bras, de la main vers la pince
pouce-index.
-
C7 face postérieure du bras, de l'avant bras, de la main et des doigts.
-
C8: face interne du bras de l'avant bras vers le cinquième doigt.
-
D1: complète habituellement le territoire C8 à la face interne de la partie
haute du bras et la région axillaire du thorax.
Ces
topographies peuvent être incomplètes, partielles on par zones en pointillés,
rendant la reconnaissance difficile. Parfois des paresthésies complètent le
territoire radiculaire.
L'interrogatoire
doit préciser les caractères de la douleur :
Les
circonstances d'apparition de la douleur à la recherche d'un facteur déclenchant
: port de charge, rotation brusque de la tête, traumatisme...
Les
circonstances provocatrices : essentiellement les mouvements du
cou et non ceux de l'épaule. L'examen permet souvent de mieux apprécier
la différence. L'horaire : parfois de type mécanique avec accroissement à la
fatigue en fin de journée, sédation au repos et dérouillage matinal bref. La
douleur peut s'exacerber à la toux, à l'éternuement. L'horaire est parfois de
type inflammatoire, la douleur est permanente à recrudescence nocturne, avec un
dérouillage matinal long. L'intensité de la douleur est souvent pénible à
maximum nocturne, mais parfois dramatique, suraiguë.
B/
l'examen clinique
L'examen
met en évidence une diminution plus ou moins nette de la mobilité du rachis
cervical alors que la mobilité de l'épaule est conservée non douloureuse.
Dans
plus de la moitié des cas, le malade présente un certain degré de raideur
cervicale.
L'attitude
antalgique caractérisée par un redressement de la lordose cervicale est rare.
Plus rare encore est l'attitude en inflexion latérale permanente.
Dans
la majorité des cas certains mouvements sont limités par la douleur voire même
impossibles, surtout ceux de l'hyperextension et de l'inclinaison latérale du
cou.
La
pression axiale sur le vertex assez forte et prolongée, peut entraîner l'exagération
de la douleur que soulage au contraire une traction axiale douce.
La
mise au abduction du bras, combinée à une rétro pulsion rotation externe,
puis supination de l'avant-bras, réveille la douleur radiculaire (équivalent
du signe de Lasègue du membre inférieur).
Un
réflexe ostéo-tendineux peut être diminué ou aboli dans le territoire
correspondant:
-
C5 : bicipital.
-
C6 : bicipital et/ou styloradial
-
C7 : tricipital.
-
C8 : cubito-pronateur
Le
déficit sensitif est souvent absent ou réduit à une hypoesthésie distale.
Parfois il est important, strictement radiculaire ou débordant sur les
territoires voisins. Le déficit moteur est le plus souvent nul ou très limité,
simple diminution de la force d'un muscle ou d'un groupe musculaire:
-
C5 : deltoïde et des rotateurs de l'épaule .
-
C6 : fléchisseurs du coude: biceps et brachial antérieur, fléchisseurs des
doigts.
-
C7 : triceps, extenseurs des doigts et du poignet.
-
C8 : interosseux.
L'examen neurologique doit être complet explorant les membres supérieurs, les membres inférieurs et l'extrémité céphalique à la recherche de signes médullaires ou sous médullaires, de troubles sympathiques et en particulier un syndrome de Claude Bernard Horner.
IV-
IMAGERIE MEDICALE
A
- Les radiographies :
On
demandera des radiographies du rachis cervical de face, de profil et de 3/4
droit et gauche. Les radiographies montent très souvent, mais inconstamment des
lésions de discarthrose et parfois des dysharmonies de courbure du rachis
cervical.
Les
images de discarthrose et d'uncarthrose sont le pincement discal et la présence
d'ostéophytes. Les étages C5-C6 les plus fréquemment intéressés.
Les
dysharmonies de courbure se constatent sur les radiographies de profil. Dans la
plupart des cas, c'est un simple effacement de la lordose cervicale
physiologique. Plus rarement, c'est une véritable inversion de la courbure du
rachis cervical inférieur.
Les
radiographies de 3/4 permettent d'apprécier le retentissement des ostéophytes
sur les trous de conjugaison : rétrécissement et déformation avec parfois
aspect de trou de serrure.
Les
radiographies doivent rechercher une image suspecte dans les NCB secondaires.
Les
autres explorations d'imagerie ne sont indiquées dans la NCB commune qu'en cas
de résistance au traitement médical, dans les formes hyperalgiques et dans les
formes paralysantes.
B-
La tomodensitométrie :
La
tomodensitométrie montre :
-
une hypertrophie arthrosique d'un ou de plusieurs uncus, dont l'extrémité postérieure
vient amputer l'entrée du canal de conjugaison.
-
La dégénérescence discale associée se manifeste par une ostéophytose postérieure
plus ou moins marquée des vertèbres adjacentes prenant en sandwich une
progression discale qui se traduit par une opacité rétro-discale étalée,
rectiligne ou convexe, comportant ou non des éléments calcifiés et qui passe
en pont d'un uncus à l'autre.
Le
scanner permet d'individualiser clairement l'éventuel agent de compression
radiculaire :
-
en confirmant l'amputation d'un ou de plusieurs, trous de conjugaison par une
hypertrophie uncarthrosique et en éliminant une hernie discale molle.
-
de vérifier l'absence d'une hernie discale surajoutée à une unco-discarthrose,
en particulier en cas d'ostéophytes postérieurs divergents.
-
d'analyser les espaces discaux voisins.
-
de mesurer le canal et de rechercher une étroitesse canalaire associée.
C-
La myélographie :
Sur
le profil, on observe une encoche sur la face antérieure de la dure-mère en
regard du disque plus ou moins dégénéré.
Sur
les 3/4 explorant les racines concernées, l'image est un défect à bord
interne irrégulier, lié à l'oedème de la portion sous-arachnoïdienne des
radicelles. Ce défect est lié à la conséquence
de la compression et non à sa cause.
D-
L'imagerie par résonance magnétique (IRM) :
L'IRM
montre une hypodensité du signal en regard de l'étage discal atteint. Le
disque peut faire saillie à la périphérie du corps vertébral, entraînant un
aspect de protrusion avec refoulement modéré des structures ligamentaires.
L'IRM est particulièrement intéressante dans le plan sagittal, car elle permet
d'apprécier l'étendue des lésions, leur retentissement sur la dure mère, le
canal et éventuellement l'axe médullaire.
V-
LA BIOLOGIE
Les
examens biologiques s'assurent de l'absence d'anomalies de la VS et de l'hémogramme
dans la NCB commune. Quand une NCB secondaire est suspectée d'autres
explorations sont demandées en fonction du contexte clinique.
VI-
LES FORMES CLINIQUES
A-
Formes cliniques de la NCB commune :
1-
La NCB par hernie discale :
Elle
se distingue du tableau précédent par des nuances. Il s'agit d'un sujet plus
jeune (20 à 30 ans) avec une prédominance masculine plus importante. Un
traumatisme est plus fréquemment retrouvé, soit direct, soit chute élongation
d'un membre supérieur on un violent effort de soulèvement. Les signes
cervicaux sont plus nets.
Les
radiographies ne décèlent pas d'arthrose tout au moins à l'étage intéressé.
La
tomodensitométrie montre que la compression est due à une saillie discale.
Dans
les cas où le scanner est normal ou ne montre pas une atteinte discale
évidente, une myélographie et/ou une IRM permettent de montrer la
hernie discale.
2-
Les NCB paralysantes :
Ce
sont les NCB qui s'accompagnent d'un franc déficit moteur au membre supérieur,
uni ou volontiers pluriradiculaire. C'est une éventualité rare 2% des cas.
B-
Les NCB secondaires :
Ce
sont les NCB qui ne font pas partie des NCB communes. L'existence d'une arthrose
cervicale ne doit pas faire méconnaître une cause plus précise qui se voit
une fois sur dix.
1-
Formes secondaires à une pathologie rachidienne :
a-
Les affections traumatiques :
Ce
sont les fractures des corps vertébraux, fractures des apophyses articulaires
avec
ou sans glissement, luxation des articulaires avec ou sans fracture,
susceptibles de comprimer une racine au niveau du canal de conjugaison. Les
radiographies permettent souvent de faire le diagnostic. Le scanner et la résonance
magnétique permettent de mieux voir les lésions mal visibles sur les
radiographies.
b-
Les affections tumorales :
Elle
représentent le lot le plus important.
-
Le plus souvent il s'agit de tumeurs malignes, secondaires ou primitives
(maladie de Kahler, maladie de Hodgkin), plus rarement de tumeurs dégénérées
(angiosarcome, ostéosarcome pagétique).
La
douleur et la raideur sont intenses et d'installation progressive. Le syndrome
neurologique s'aggrave. L'état général est altéré et la VS est élevée.
Les
radiographies montrent des images d'ostéolyse et/ou d'otéocondensation.
Parfois il s'agit d'une amputation parcellaire, disparition d'un pédicule, d'un
uncus, d'un coin vertébral. Le scanner et l'IRM permettent de mieux voir les lésions,
de préciser leur étendue et leur extension aux parties molles et dans la canal
rachidien. La scintigraphie osseuse montre une hyperfixation non spécifique.
Elle permet de déceler des foyers non objectivés par les radiographies.
-
Les tumeurs bénignes sont plus rares. La douleur est tenace. Les radiographies,
le scanner et l'IRM montrent les lésions. Le diagnostic est affirmé par
l'examen anatomique. Il peut s'agir d'un chondrome, d'un kyste anévrismal, d'un
ostéome ostéoïde, d'un ostéoblastome.
c-
Formes secondaires à une spondylodiscite :
Les
spondylodiscites ne sont qu'une éventualité rare. Le syndrome radiculaire est
rarement pur mais plus souvent un syndrome radiculo-médullaire. la raideur
rachidienne est importante et s'associe à un syndrome infectieux. La VS est élevée.
Les radiographies, le scanner et l'IRM montrent la spondylodiscite. La
scintigraphie montre une hyperfixation.
d-
Formes rares de NCB secondaires à une atteinte rachidienne :
-
spondylodiscites inflammatoires de la polyarthrite rhumatoïde et de la
spondylarthrite ankylosante.
-
L'ochronose.
-
La chondrocalcinose articulaire.
-
Les discopathies dégénératives des sujets âgés.
2-
Formes secondaires à une pathologie intra-rachidienne.
a-
Les tumeurs intradurales extramédullaires :
Le
neurinome et le méningiome donnent une NCB tenace. La douleur est intense. La
raideur cervicale peut manquer. L'examen radiologique montre un élargissement
du trou de conjugaison, refoulement et érosion des pédicules, creusement des
corps vertébraux, en cas de neurinome à développement extradural en sablier.
La ponction lombaire montre inconstamment une dissociation albumino-cytologique.
La myélographie montre une image de soustraction, ou un arrêt de la
progression du produit de contraste. Le scanner et l'IRM montrent l'image
tumorale.
b-
Les tumeurs extra-durales :
Rarement
méningiome ou neurinome, plus habituellement tumeurs malignes épidurales, métastatiques
ou hémopathiques. Les douleurs radiculaires sont intenses et se complètent
rapidement de signes médullaires. La ponction lombaire et les examens de
contraste peuvent précipiter l'évolution. L'envahissement tumoral peut être
mis en évidence par le scanner et l'IRM.
c-
Causes rares
Les
tumeurs intra médullaires et les syringomyélies douloureuses se manifestent
rarement par une NCB
3-
Les affections radiculaires inflammatoires ou infectieuses à type de zona ou de
maladie de Lyme sont reconnues par les signes cutanés et le caractère
inflammatoire du L.C.R.
4-
Formes secondaires à une pathologie para vertébrale :
a-
Le syndrome de Pancoast et Tobias au complet comporte outre la NCB C8, un
syndrome de Claude Bernard Horner et sur les radiographies une opacité du dôme
pleural et des lésions ostéolytiques du col de la première ou de la deuxième
côte.
b-
Les anomalies du défilé thoraco-brachial, côte cervicale et hypertrophie des
scalènes, entraînent parfois des douleurs radiculaires C8 souvent associées
à des troubles circulatoires artériels et veineux. Le diagnostic repose sur
l'abolition du pouls radial en position d'élévation du membre supérieur,
confirmé par le doppler et l'artériographie.
VII-
DIAGNOSTIC
A-
Diagnostic positif : repose sur l'association d'une douleur cervicale et
d'une radiculalgie du membre supérieur.
B-
Diagnostic différentiel :
Sont
éliminées les douleurs brachiales et cervico-brachiales qui ne sont pas
radiculaires.
1-
La pathologie abarticulaire de l'épaule :
a-
Les atteintes de la coiffe des rotateurs, peuvent comporter des irradiations au
cou, au bras et parfois à l'avant bras et même au pouce. Mais ici ce sont les
mouvements de l'épaule et non ceux du cou qui sont douloureux.
b-
Les rétractions capsulaires de l'épaule entraînent une limitation de
l'amplitude articulaire de l'épaule. Elles peuvent s'associer à une NCB en
particulier C5.
2-
Les épicondylalgies se manifestent par une douleur épicondylienne qui irradie
à l'avant bras et aussi au bras. La douleur se réveille par les épreuves de
mise en tension des muscles épicondyliens.
3-
le syndrome du canal carpien se caractérise par des dysesthésies souvent
nocturnes des 3 premiers doigts. Les paresthésies irradient parfois vers
l'avant bras, le bras, atteignant et dépassant l'épaule. Le diagnostic repose
sur les caractères de la douleur et les explorations électriques. Les
atteintes du nerf cubital dans la loge de Guyon et les souffrances du nerf
cubital ou du nerf médian au coude peuvent poser des problèmes semblables.
4-
Le syndrome de Parsonage et Turner pose des problèmes diagnostiques avec la NCB
C5 paralysante. Il débute par une douleur scapulaire plutôt régionale que
radiculaire, avec apparition brusque d'un déficit moteur proximal. L'évolution
est spontanément favorable
mais longue sur des mois.
VIII-
TRAITEMENT
A/
Les moyens :
1-
traitement physique :
-
Le repos au lit en position semi-assise avec un oreiller respectant les
courbures rachidiennes cervicales. Il est complète par le port d'un collier
cervical ou d'une minerve permettant une immobilisation relative de la colonne
cervicale et de diminuer la contrainte du poids de la tête sur les disques
intervertébraux.
-
Les méthodes mécaniques : tractions cervicales, manipulations vertébrales ne
peuvent être réalisées que si se trouvent réalisées un certain nombre de
conditions indispensables, en particuliers elles doivent être pratiquées par
des médecins entraînés pour éviter de voir apparaître des complications
neurologiques graves.
-
Les massages doux.
-
La rééducation motrice.
2-
Traitement médicamenteux :
-
Les médications anti-inflammatoires sont utilisées chaque fois qu'il n'existe
pas de contre indication.
Les
anti-inflammatoires non stéroïdiens ont tous une efficacité semblable. Leur
utilisation dépend de l'habitude du prescripteur et de la tolérance du sujet.
Leurs effets secondaires sont essentiellement digestifs , des vertiges, des réactions
allergiques et une atteinte rénale.
Les
corticoides sont utilisés à la forte dose pendant une semaine, éventuellement
suivie d'une diminution progressive des doses.
-
Les antalgiques.
-
Les médications vasomotrices tels que l'hydergine permettent une meilleure
vascularisation des structures nerveuses.
-
Les décontracturants permettent de lever la contracture musculaire qui est une
cause de douleur cervicale.
-
Les infiltrations intra durales de corticoïdes suivies de basculage doivent être
réalisées avec une asepsie rigoureuse.
3-
Les thérapeutiques agissant sur le disque :
-
La nucléolyse est l'injection dans le disque de papaine, enzyme protéolytique
dans le but de le dessécher. Son risque de choc anaphylactique nécessite la présence
d'un anesthésiste. Elle est contre-indiquée en cas d'utilisation antérieure
du produit, de terrain allergique et de canal rachidien étroit, de hernie
exclue. une discographie est réalisée avant l'injection du produit de nucléolyse.
Elle consiste en l'injection d'un produit de contraste dans le disque intervertébral.
Elle montre la dégénérescence discale avec parfois fuite postérieure du
produit de contraste.
-
La chirurgie : l'abord antérieur ou antéro-latéral est le plus utilisé. Il
permet l'ablation du disque et des ostéophytes. Il est complété par la pose
d'un greffon inter-somatique.
B/
Les indications thérapeutiques :
1-
Le traitement des NCB secondaires dépend de l'affection responsable.
2-
Le traitement des NCB communes non compliquées repose sur :
Les
anti-inflammatoires non stéroïdiens, mais souvent les corticoïdes s'avèrent
indispensables. On associe souvent les décontracturants et les vasodilatateurs
et les antalgiques.
Le
repos et le port d'un collier ou d'une minerve sont toujours utiles. Les
massages doux la physiothérapie sont utiles pendant la période aiguë.
Quand
ces traitements sont insuffisants on utilise les infiltrations intra durales et
éventuellement les méthodes mécaniques.
Habituellement
la NCB guérit par les moyens ci-dessus. Rarement on est amené à prescrire une
thérapeutique agissant sur le disque soit par voie percutanée, essentiellement
la nucléolyse, soit une cure chirurgicale de la hernie discale. Dans ces cas on
réalise un scanner, pour confirmer le diagnostic et s'assurer de l'étage
responsable. Si les images scannographiques ne sont pas explicites on a recours
à la myélographie et/ou à l'IRM. Les indications de la nucléolyse et de la
chirurgie dépendent beaucoup des résultats de ces examens.
3-
Les NCB paralysantes :
Les indications éventuelles d'un traitement chirurgical sont assez délicates. Pour certains il s'agit d'une urgence chirurgicale. Pour d'autres il n'y a urgence opératoire qu'en cas d'aggravation du déficit moteur; si non la chirurgie n'est indiquée qu'en cas de persistance de la douleur et du déficit moteur après 2 à 3 mois de traitement médical.
VI
CONCLUSION
Le
diagnostic positif des la NCB est clinique. Pour ne passer à côté des NCB
secondaires, des explorations appropriées doivent être mises en oeuvre
en présence de signes cliniques évocateurs (ténacité des douleurs, altération
de l'état général, fièvre ...), anomalies de la VS. Le traitement de la NCB
commune est avant tout médical, et doit être prolongé et bien conduit. Dans
les rares cas où il échoue les gestes agissant sur le disque (nucléolyse,
chirurgie) peuvent être envisagés.
LES
NEVRALGIES CERVICO-BRACHIALES
EVALUATION
FORMATIVE
QCM
Question
n° 1 : Une névralgie cervico-brachiale avec irradiation au bord interne du
bras, de l'avant bras et au 5éme doigt peut être due à:
A-
Une hernie discale C7-D1
B-
Un neurinome de C7
C-
Une métastase osseuse de C6
D-
Une tumeur de l'apex pulmonaire
E-
Une spondylodiscite C6-C7
QROC
Question
n° 2 :
Citer
les manifestations cliniques du syndrome de Pancoast et Tobias
QCM
Question
n° 3 : Une spondylodiscite tuberculeuse du rachis cervical peut s'accompagner
à son début de :
A-
Fiévre
B-
De névralgie cervico-brachiale.
C-
De raideur rachidienne
D-
D'une hyperfixation scintigraphique
E-
D'une image radiologique normale
Cas
clinique
Question
n° 4 : Un homme de 45 ans consulte pour des cervicalgies à recrudescence
nocturne s'accompagnant d'irradiations au membre supérieur droit jusqu'au médius
droit. Les radiographies du rachis objectivent un élargissement du trou de
conjugaison de l'étage concerné.
1-
Quelle est la racine nerveuse atteinte?
-
Quelle est l'incidence radiologique qui permet de voir le trou de conjugaison?
3-
Quel est le diagnostic que vous évoquez?
Cas
clinique
Question
n° 5 : Un homme de 50 ans ancien fumeur (45 paquets-année), est hospitalisé
pour
des névralgies cervico-brachiales particulièrement intenses irradiant vers le 5éme
doigt gauche. L'examen trouve un myosis homo latéral, un ptosis, une énophtalmie.
La radiographie du thorax montre une opacité irrégulière du sommet pulmonaire
gauche.
1-
Quel nom porte cette association symptomatique?
2-
Quelles sont les lésions radiologiques qu'on peut observer aux cotes.
Question
n° 6 : La névralgie cervico brachiale C7 peut comporte un ou plus des signes
suivants:
A-
Déficit moteur du triceps
B-
Abolition du réflexe styloradial
C-
Abolition du réflexe tricipital
D-
Douleur à la face interne du bras, de l'avant bras, et du 5éme doigt
E-
Hernie discale C6-C7